"Chaque projet qui voit le jour sur un territoire, qu’il soit petit ou grand, public ou privé, résidentiel, commercial, institutionnel ou industriel, créera un nouveau paysage, le transformera, le détériora, l’enrichira ou encore le révélera. Autrement dit, il est impossible de construire, démolir, couper, planter, verdir, asphalter, aplanir, etc., sans qu’il y ait une conséquence, minime ou grande, positive ou négative sur notre paysage.

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Malgré un intérêt grandissant du public depuis quelques années, le paysage n’est pas toujours pris en compte lors de la planification et du développement des projets. En effet, l’intérêt se porte davantage sur la protection de paysages particuliers par souci d’éviter des désastres paysagers ou pour contrer le développement. Contrairement aux questions environnementales par exemple, les préoccupations concernant le paysage s’étendent rarement à tous les types de projets ou aux opérations de gestion du territoire.

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Les particularités paysagères peuvent aussi servir de valeur ajoutée pour bonifier les projets de développement. En ce sens, on se préoccupe plus instinctivement de paysages exceptionnels que de ceux du quotidien, laissant ainsi la plus grande partie du territoire sans attention. Il reste que cette demande sociale grandissante à l’égard des paysages sera sans doute la pierre angulaire de la mise en place de mesures qui feront évoluer chaque projet avec une approche paysagère. Avant que les lois sur l’environnement voient le jour, il a fallu qu’on s’en préoccupe !" 

Manuel de bonnes pratiques publié par Paysages Estriens en 2009.